jeudi 13 octobre 2011

Impressions sur un film prenant.

Petit retour en arrière, nous sommes dans les années 70 et le jeune Gerry Conlon, natif Irlandais, quitte sa terre pour l'Angleterre. Depuis tout jeune c'est un petit délinquant mais il n'a jamais commis de réel crime. Arrivé en Angleterre, il passe six mois dans un squat jusqu'au jour où il est interpellé pour attentat. Aussitôt averti, Guissepe le père de Gerry entreprend de le rejoindre pour prouver son innocence. Mais comble de l'affaire, alors qu'il est chez sa belle- sœur, il est arrêté ainsi que toutes les personnes s'y trouvant, plus tard trois amies de Gerry vont être aussi arrêtées. La famille Conlon pense que le jour du procès la vérité va éclater mais il n'en est rien. Pour Gerry et ses trois amies, qui sont appelés "les quatre de Guilford" la sanction tombe. Ils sont reconnus coupables d'attentat contre la couronne et meurtres, les peines vont de 14 ans de prison jusqu'à la perpétuité pour Gerry. Les membres de la famille Conlon ne sont pas en reste, ils sont également reconnus coupables d'aide à l'IRA et les peines vont de quatre à quinze ans de prison.Les jours, les mois, les années passent pour Gerry et sont père qui sont incarcérés dans la même prison sur le sol Anglais. Alors que Gerry laisse le temps s'écouler il fait la connaissance d'un homme, Irlandais tout comme lui, qui se révèle être l'auteur des attentats. Il leur explique que la vérité a été dite aux policiers mais que rien n'a changé, que la justice ne va pas les acquitter pour autant. Guissepe ne veut pas baisser les bras, il ne veut pas laisser sa femme et ses filles seules dehors, il veut continuer d'y croire pour qu'enfin la vérité soit sue par tous. Une avocate va s'intéresser à cette affaire mais malheureusement Guissepe est de plus en plus malade, il va finir par décéder dans sa cellule. Dès lors l'avocate va se battre sans relâche, des manifestations vont avoir lieu pour que les" quatre de Guilford" aient un nouveau procès. Après plusieurs années d'attente le grand jour est enfin arrivé, le procès a lieu et l'avocate fournit une preuve irréfutable qui disculpe tous les accusés. Les" quatre de Guilford "sont enfin libérés, ils auront payé quinze ans de leur vie une pseudo erreur de la justice Anglaise.
Ce film est à la foi émouvant, prenant et fascinant. Il l'est d'autant plus quand on sait que ceci est une histoire vraie, l'Angleterre venait de subir les plus terribles attentats sur ses terres qu'elle n'ait jamais connue, et ils étaient revendiqués par l'IRA. La justice ne pouvait laisser cette affaire en suspend, ainsi elle a fait porter le chapeau à quatres jeunes Irlandais qui se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment.
Ainsi donc la justice a voulu frapper un grand coup contre l'IRA, au dépend de la vie d'innocentes personnes. Telle a été la justice Anglaise en 1970 et telle serra la justice tant que les gouvernements ne changeront pas.


Lycurgue.



lundi 10 octobre 2011

Villa d'Este a Tivoli





Qui ne se souvient pas du film "le Corniaud" avec en acteur vedette, Louis de Funés,Bourvil,Venentino Venentini.Ce film a la particularité, d'avoir pour une séquence nocturne, les jardins de la villa d'Este, ou l'on voit le gang de Mr Saroyan (Louis de Funés) décime ses rivaux, le gang du bèeeggguue ....(Venentino Vénentini) dans les jardins de la villa.
Celle-ci se situe à une quarantaine de kilomètres de Rome, a Tivoli plus précisément,
au cœur du centre ville.La maison proprement dite,se visite pour ses magnifiques peintures murales, ses décorations intérieures de Livio Agresti de Forli.Cette été,la maison accueillait une exposition qui avait pour thème "La guerre du XV au XVIII ème siècle vu par les peintres".
Par l'aménagement de ses jardins agrémentés
de diverses fontaines et bassins,statues de dieux et déesses antiques(Poseidon,Diane,etc....) le visiteur vivra un enchantement au détour de chaque partie des jardins. Le cardinal Hippolyte d'Este gouverneur de tivoli pour le compte du pape Jules III, de 1550 a 1572, aménagea la résidence de fabuleux jardins en terrasse. Il s'inspira des techniques des anciens romains pour alimenter en jeu d'eau les fontaines des jardins. Ce fut l'architecte Pirro Ligovio qui conçut les jardins de la villa, secondé par Thomaso Chiruchi de Bologne, et le Français Claude Verrard, tous ingénieurs hydrauliciens.
Le cardinal Louis d'Este(1538-1586)hérite de son oncle, mais ses finances,
ne lui permettent d'entreprendre quelques travaux de réparation, et compléter certains ouvrages en cours.Ce fut avec Alexandre(1568-1624)autre cardinal de la villa d'Este,que nous devons nombre d'innovation a la disposition des jardins et décorations des fontaines. Les ducs de Modene apparenté à la maison d'Este poursuivent les travaux d'entretien, de restauration et d'aménagement. Le cardinal Rinaldo(1618-1672) fait appel au Bernin(fontaine du bicchierone en 1660-1661)et en 1670 à l'architecte Mattia de Rossi. La période d'abandon de la villa d'Este a commencé avec RinaldoII(1655-1736),avec l'arrivé de la maison de Hasbourg(1803),la situation s'aggrave.Finalement la villa est sauvé d'une perte irréversible par le cardinal Gustav von Hohenlohe(1823-
1893).C'est pendant la période fasciste,que la villa est restaurée(1921 a 1930).

Luc Montcalm

dimanche 9 octobre 2011

Impressions d'Atalante sur « L'Ami, Mon sang m'a dit ».



La lecture est fluide car elle vogue selon un rythme. Comme si l'auteur faisait de son texte une marche vers un but bien précis. Comme si chacun de ces mots était un pas vers la bataille contre le système et ses représentants, qui chaque jour, nous remplissent les oreilles de foutaises et de mensonges.
Dans ce roman, on arrive à distinguer trois grands groupes constituant la société.
Nous trouvons tout d'abord les personnes politiques et religieuses, les maires, les préfets; tous les responsables que le système démocratique élit pour «  qu'ils prennent des responsabilités et qui sont capables de n'en prendre aucune tant l'envie leur manque et tant ils sont tenus par le système duquel ils profitent! ». Cela me fait penser aux trois ordres de la société, qui jadis était composée du clergé, de la bourgeoisie et du tiers-état. Aux alentours du 16°-17° siècle, voire du 18°, le système était divisé ainsi, et régnaient en maitre, la bourgeoisie et le clergé. Ici, c'est un peu le même cas sauf que ces deux ordres sont réunis. Nous allons les nommer «  les Hauts Placés ». Ces Hauts Placés vont alors soumettre le tiers-état, que l'on appellera ici le Peuple, à leur politique de modernisation, ô combien gratifiante pour les conditions de vie de chacun... Elle consiste en réalité à souiller la terre de nos ancêtres afin que chaque personne puisse ainsi vivre « dans le présent et dans un monde qui [offre tout] »; elle va également détruire peu à peu, mais sans beaucoup de mal, la nature qui nous apporte, tant sa douceur et sa maternité, que la colère d'une Mère nature aux portes de l'hiver.
Dans cette nature si incertaine, le Peuple est montré comme un enfant. Incapable de se diriger dans la pénombre et dans la foule, n'ayant pas encore atteint le point d'intelligence qui fera de lui un être respectable en tout point. Ce peuple se meurt. Inlassable attente d'une solution, d'une décision que personne ne veut prendre.
Mais, parmi ce ramassis de personnes fébriles à l'idée d'avancer contre les « dirigeants » de ce pays perverti par la peur et leur système de destruction du patrimoine, se trouve un groupe minoritaire. Il est la voix de ce Peuple qui se morfond nuit et jour sur leurs misérables personnes, sur leurs pauvres vies sans importance, tristes et emplis de mélancolie du temps où il était bon de courir nus pieds dans les prairies. Où sont-elles ces grandes étendues verdoyantes de vie et de joie? Où est donc passée la sensation du blé gorgé de soleil entre nos doigts? Ce groupe de jeunes blanc n'a aucune peur d'affronter ce système de dépravés, car leur sang est pur et ils veulent qu'il le reste.
Des rumeurs se lèvent du haut des mairies et des parlement, des appels à la méfiance circulent. Les gens sont effrayés par ces personnes qui disent vrai. Elles sont jugées de racistes, mais qu'elle en est la raison? Celle de vouloir garder intact cette nature qui nous a si longtemps protégé, celle de vouloir défendre les valeurs de nos anciens, les traditions qui jadis étaient divines! Les Dieux nous ont dotés de l'esprit de communauté; l'honneur et la fidélité à notre Race est plus important que cette soudaine envie de métissages des peuples et des cultures.

L'auteur explique aussi que l'église participe très largement à l'enterrement de la communion de l'homme avec la nature. De la page 163 à 165, il fait ressortir les contrastes plus que visibles qui opposent la (pseudo) religion chrétienne et le paganisme (religion des vrais Dieux): « Le paganisme appartenait aux païens et vivait en dehors de tout concept car la seule réalité qu'il honorait était la vie. Le christianisme, lui, honorait personne. Il enchainait les hommes, les esclaves, mais aussi les maîtres, par des fables et des mensonges, des promesses et des songes ». On comprend ainsi, ou l'on confirme, que l'église n'est que le fruit pourri de l'intérieur d'une religion qui a bafoué les principes de la croyance. Elle est fondée uniquement sur le mensonge et la sournoiserie, et n'engendre que la mauvaise foi de ses sympathisants afin qu'ils croient en de faibles réalités.

L'auteur s'attaque également à la beauté naturelle d'une race pleine de pureté. Une communauté dans laquelle les ancêtres, qui sont ceux qui nous ont engendré et offert leur sang, et la descendance se rassemblent autour d'un feu afin d'être en parfaite harmonie avec la nature. Cette image de bonheur sans douceur, car la douceur inhibe toute sorte de sensation, qu'elle soit bonne ou mauvaise pour notre esprit, n'est que rareté. A notre époque, on place avec une facilité étonnante, les enfants en bas age dans des écoles, ou crèches afin que leur "sociabilité" leur viennent plus promptement avec n'importe qu'elle autre race. Les vieux sont trop facilement envoyés dans des maisons de "repos", loin de leur famille et de leur petite descendance; peut être est-ce mieux ainsi pour eux car cette famille, ces personnes du même sang ont envoyé son ancêtre plein de savoir et de sagesse dans une maison où toute réflexion et perception de la vie sont euthanasiées.
Le passage de la page 193 à la page 194 met clairement en évidence que la pureté de l'âme se fait voir par la pureté du corps. Je m'explique en citant un court extrait: « Le brasier dispensait douceur et chaleur et chacun des jeunes gens avaient les joues rosies. C'était une veillée d'armes où les guerriers étaient bien jeunes, mais comme jadis la valeur n'attendrait pas les années. Il y avait aussi quelques jeunes filles, de vraies jeunes filles qui deviendraient de vraies femmes et qui n'avaient pas besoin de s'enduire le visage d'artifices pour être belles. Elles ressemblaient à leurs parents et à leurs ancêtres et ça leur suffisait. Leur beauté jaillissait de leurs âmes et de leur sang […]. Leurs voix se faisaient entendre ou pas par delà celle des hommes, comme pour signifier que ce seraient-elles qui viendraient arrondir des angles pas trop pointus ou qui laisseraient agir ceux qu'elles avaient choisi pour époux, pour parvenir à cet équilibre, à cette complémentarité du couple, sans que jamais les uns et les autres ne rêvent d'une égalité chimérique et destructrice. ».
On retrouve le désir d'un équilibre entre deux personnes du même clan, du même sang. Ensemble, ils vont engendré une descendance pure, ne croyant qu'en la sagesse de leurs ancêtres, et en les lois que la nature lui dictera. Cette descendance devra apprendre combien il est important de ne pas s'éloigner de ses racines naturelles, combien il est nécessaire qu'elle se plonge, l'esprit à nu, pour pouvoir s'imprégner de toutes les valeurs qu'elle aura à défendre. Cette génération devra être plus forte que la précédente, ne laisser aucune faille à l'ennemi et avancer selon ses idées et son but. Plus rien ne saura la dérouter car elle appartiendra à l'élite, le corps et l'esprit, la pensée et l'âme seront des outils aiguisés aux lames tranchantes, transperçant l'impureté.


L'auteur fait donc apparaître que l'identité et l'appartenance à une communauté ont disparu de la conscience humaine. On ne retrouve vraisemblablement dans cette société, plus aucun désir de défendre les valeurs d'une idéologie ou même d'un territoire, plus aucune envie de retourner aux racines mêmes de la vie, de s'ancrer pleinement dans cette nature qui nous fait vivre chaque jour un peu plus longtemps.
Après la lecture de ce roman initiatique, le fin brouillard qui se dissimulait devant mes yeux, est soudain retombé. Je croyais mes idées claires et déterminées, mais « Mon sang m'a dit » m'a permis de les affinées.
La vision de la vie en tant que blanche s'est éclaircie. Je veux avancer vers elle et évoluer de telle sorte à appartenir totalement à cette race qui est la mienne. A présent plus rien ne peux me dérouter de ma destinée. J'ai ouvert les yeux et compris que la vie ne s'arrêtait pas aux quatre murs de ma maison, mais elle se prolonge à la nature qui m'entourera éternellement. Elle permettra de m'épanouir pleinement dans cette Europe qui se doit d'être blanche pour acquérir toute la grandeur qu'elle se doit d'avoir.
Je finis par une citation d'un auteur de chez nous:
« Une race pour honorer, par dessus tout, ceux qui ont donné leurs vies ou leur liberté pour la préservation du peuple. »


Atalante

lundi 5 septembre 2011

"Voyage au bout de la nuit" Céline

Le voyage au bout de la nuit, une œuvre pessimiste ?


« Ferme tes jolis yeux, car la vie n’est qu’un songe…
L’amour n’est qu’un menson-on-on-ge…
Ferme tes jolis yeuuuuuuux ! »

Cet extrait de chanson peut bien illustrer toute l’histoire narrée dans le roman de Céline, « Voyage au bout de la nuit », et en particulier le parcours du personnage principal, à la fois spécifique et banal comme n’importe quel lambda de son temps. Il s’appelait Louis-Ferdinand Bardamu ce personnage. Bardamu pour certains. Ferdinand pour d’autres. Un inconnu pour les tiers.

Avant toute chose, précisons qui est l’auteur. Céline, autrement dit, Louis-Ferdinand DESTOUCHES est né en 1894 dans l’agglomération parisienne. Ayant grandi dans une famille en limite de subsistance, mais pas complétement pauvre, il se rapproche petit à petit de son oncle chez qui il s’installera en fin de compte et même lui récupère son prénom –Céline, qui de fait, devient son pseudonyme pour toute sa vie.

Vient le temps ou étant adulte, devenu médecin il effectue de nombreux voyages en Allemagne et en Angleterre qui lui permettent de mieux connaitre ces peuples et leur mentalité. Il participe à la Grande Guerre : blessé, il devient un pacifiste radical. Après avoir tenté sa chance en Afrique occidentale, il retourne en métropole.

Céline fait ses études médicales et visite les Etats-Unis dans le cadre professionnel. A son retour, il ne tarde pas à prendre du recul et à devenir médecin , travaillant dans un dispensaire-asile.

Et maintenant on peut essayer de mieux saisir le message que Céline veut nous faire passer à travers la vie de son héros Bardamu. Ce soldat de la Grande Guerre, un naïf pensant fuir ses vieux démons nés de celle-ci, en s’embarquant pour les Colonies africaines, puis un essoufflé semi-clandestin échouant dans un pays et une ville qu’il a tant rêvé de connaitre –les Etats-Unis, à New-York. Et enfin, quelqu’un qui rentre au pays, abandonnant toute chance de recommencer une nouvelle vie –un homme complétement changé, fatigué que plus rien ne peut étonner, ni vraiment émouvoir, ni rendre follement amoureux –le docteur Bardamu, ou Bardamu en phase finale qui a terminé ses études en médecine à Paris, commencées il y a des années de là, pour se « caser », comme on dit dans le jargon familier d’aujourd’hui.

Mais rentrons dans le vif du sujet. Tout au cours du roman, notre homme rencontre différents personnage qui, comme lui, vivent leur destin particulier. Les noms qu’il serait intéressant à retenir sont peu nombreux, mais cruciaux –Lola l’américaine, Molly sa compatriote et enfin Robinson, ce dernier jouant un rôle tout à fait particulier dans cet ouvrage. Lola rencontrée en 1915, lorsque Ferdinand blessé est démobilisé temporairement au début, travaille pour une mission humanitaire américaine.  « (…) c’est impossible de refuser la guerre, Ferdinand ! Il n’y a que les fous et les lâches qui refusent la guerre quand leur Patrie est en danger. » dit cette beauté qui, elle, vit dans le confort et est entourée par des gradés qui la dotent de compliments. Il la retrouve à New-York quelques années plus tard ou elle ne lui donnera que quelques dollars –quelques dollars suffisants pour quitter la ville néanmoins. Ces dollars ne sont en aucune fois la preuve de sa bonne foi car elle l’avait abandonné à l’hôpital ne lui rendant plus visite la même année ou elle exaltait la guerre. Elle l’abandonnera donc dans un choc psychologique. En tant que médecin il fait tout pour dire la vérité et se venger d’elle : « Et vous, Ferdinand, vous pensez aussi qu’ils la guériront n’est-ce pas ma mère ? –Non, répondis-je très nettement, très catégorique, les cancers de foie sont absolument inguérissables. » Oui mais encore faut-il savoir qu’il a failli échapper belle : « Out ! Out ! Out ! Sale cochon !... » (…) « Elle a sorti (…) un révolver d’un tiroir et pas pour rire. L’escalier m’a suffi, j’ai même pas appelé l’ascenseur. » Ou était donc passée cette Lola timide des missions humanitaires, si brulante de patriotisme ? Elle ne voulait meme plus parler de la guerre –ça lui rappelait trop de mauvais souvenirs selon elle. La garce ! Comme le disait Bardamu, hehe. Enfin, il était bien cruel avec cette fille il faut le reconnaitre…

Ensuite vient Molly. C’est à Detroit que Ferdinand (-Bardamu) la rencontre dans un bordel qu’il fréquente après le travail aux usines Ford dont il est l’ouvrier. Bien que prostituée elle lui offre de l’argent, lui sympathise, et progressivement une vraie relation se noue entre eux. Etait-ce un moment à saisir pour lui ? Rester ? Elle voulait s’installer avec lui dans une maison mais quelque chose l’empêchait, lui, Ferdinand, de songer à une vie tranquille. « Oui, je vais finir mes études en France et puis je reviendrai, lui assurais-je avec culot. –Non, Ferdinand, vous ne reviendrez plus… Et puis je ne serai plus ici non plus. » C’est à la gare que ça s’est passé pour la dernière fois et c’est là que la triste silhouette de Molly disparait à jamais sur la voie… Une fille américaine bien différente de sa compatriote, cette Lola fugueuse et égoïste. Avec Molly, l’Amérique disparait elle aussi.

Parbleu ! Mais j’oublie l’Afrique. Le voyage qui se déroule bien avant celui aux USA est pourtant fortement lié à ce dernier. C’est à l’issue de son séjour en Afrique que Bardamu sera « vendu » par la population locale lorsqu’il s’aventure en territoire colonial espagnol, en fuite, ces Espagnols qui le soignent et l’emmènent vers une destination inconnue mais qui est l’Amérique ! Revenons à nos moutons. L’accueil est fort mauvais –sur la bateau qui le transporte règne une ambiance hostile ou un civil est laissé seul face aux militaires et le « milieu » colonial –institutrices etc. Tout le monde veut sa peau mais il s’en sort en usant de la ruse et des verres d’amitié bus en commun avec les officiers. Puis, embauché à la Compagnie Poudrière par un Directeur imbibé de quinine, il plonge tour à tour dans des aventures pittoresques qui lui font découvrir le fameux paradis colonial, ou, tels les hyènes du coin chacun en veut la peau de son voisin ! Envoyé dans un endroit perdu au sein de la jungle, il survit en frôlant la mort chaque jour mais tout finit au bout, lorsqu’il brule sa baraque et déserte comme son prédécesseur, -Robinson qu’il s’appelait… Robinson ?! Hein mais ce nom ne m’est pas inconnu se dit-il ! Et, poussé par le curiosité et la nostalgie il se met à sa recherche.

Mais qui est-ce cet homme ? Soldat-déserteur ayant fait connaissance avec Bardamu au front, puis rencontré par hasard dans la rue avant le départ pour les Colonies. Et ce que Ferdinand ne sait pas c’est que ce Robinson était bien le même Robinson qu’il avait connu jadis et plus tard, il le rencontrera aux Etats-Unis, ce dernier connaissant également Molly ! Pourquoi l’Amérique ? Fugué avant Bardamu, il est fut rattrapé et vendu lui aussi aux Espagnols qui l’embarquèrent comme rameur.

Rentré en France, Bardamu cherche à rompre avec le passé et oublier Robinson mais ce dernier l’a retrouvé et le fréquente malgré lui cette fois-ci. Puis il mourra, après avoir trouvé en une fille à Toulouse, le bonheur de sa vie. « Il a fini en étouffant. Il est parti d’un coup comme s’il avait pris son élan, en se resserrant sur nous deux, des deux bras. » Et avec lui s’éteindra cette histoire car Robinson a suivi le récit comme un fil à travers les années. Eh oui, puisque Robinson était en quelque sorte le « double » de Ferdinand, avec qui il a partagé les mêmes aventures, les peines semblables… sauf la dernière évidemment ou le malade Robinson est soigné par le docteur Bardamu. C’est donc ainsi que Ferdinand et son collègue ont assisté à l’agonie de son ami et c’est là que peut s’achever l’épopée de notre héros –jouée grâce à l’existence de Robinson qui animait un peu l’ambiance et donnait quelque raisons aux aventures. Trouver Robinson ! Trouver Robinson ! Désormais, il fallait le chercher loi, le Robinson… Bardamu est privé de son principal interlocuteur et est laissé à lui-même –ses aventures sombrent à jamais dans le Néant.

« De loin, le remorqueur a sifflé ; son appel a passé le pont, encore une arche, une autre, l’écluse, un autre pont, loin, plus loin… Il appelait vers lui toutes le péniches du fleuve toutes, et la ville entière, et le ciel et la campagne, et nous, tout qu’il emmenait, la Seine aussi, tout, qu’on n’en parle plus. » Ces dernières lignes de l’œuvre affichent cette indifférence de l’auteur après tant d’épreuves endurées. La vie du personnage est ici, à Paris. Rien d’optimiste, ni de pessimiste. Juste la triste réalité de son époque.

Sauf que nous aussi, nous vivons dans ce monde certes hostile mais qui se déguise sous les masques de bisounours. A nous d’éviter de tomber dans les pièges des mensonges et des manipulations de cette société hyper-urbanisée d’une mégaconsommation. Ne répetons donc pas le parcours tragique de Robinson qui a suivi Ferdinand tout au cours de leurs périples et a succombé juste le temps d’aperçevoir un instant l’espoir d’un avenir meilleur.





CA NON, JAMAIS ! UNE TERRE, UN PEUPLE ! GLOIRE A L’EUROPE IMPERIALE.

Tragédie au festival Pukkelpop en Belgique

Ce festival qui réunit chaque année plus de 180 000 personnes sur 3 jours, s'est vu victime d'une catastrophe naturelle ce jeudi aout 2011. Une tornade s'est abattue sur les festivaliers tuant 5 personnes et faisant plus de 80 blessés.

Présent sur le site pour les groupes rock et métalcore tels que Foo fighters, Bring me the horizon, Your demise, Devil sold his soul,etc. c'est au bout de 5h de festival que la tempête fait fureur.
En 30 min plusieurs structures se sont effondrées (2 scènes et 2 chapiteaux), des arbres se sont déracinés, des grêlons de la taille d'un poing tombés faisant malheureusement plusieurs victimes.

Les personnes en panique se sont réfugiés dans le camping, dans les champs ou bien sont repartis directement chez eux laissant toutes leurs tentes et toutes leurs affaires derrière eux.

Nous avons attendus dans le camping, c'est le lendemain que nous avons vu l'ampleur des dégâts. Toutes les affaires abandonnées, les structures anéanties. Le festival étant annulé nous avons évacués le camping le vendredi matin et sommes rentrés chez nous.

Toutes nos pensées vont aux familles et amis des victimes de cette horrible tragédie.




Un sympathisant Terre&Peuple au festival en Belgique

lundi 15 août 2011

Visite d’Ostie antique

Chateau de Jules II

A 35 km au sud ouest de Rome face au château du pape Jules II se profile derrière une allée de hêtres et de cyprès, l’antique ville d’Ostie, port de Rome pendant la république et l’empire. Le site, parfaitement conservé, jouit d’une relative tranquillité. Nous sommes loin de la bruyante et encombrée Pompéi (contrairement à cette dernière, celle-ci n’est pas en perpétuelle réparation).

Forteresse

Selon les recherches archéologiques l’existence d’Ostie n’excéderait pas avant 335 avt JC. Au temps républicain Ostie était seulement le comptoir de Rome avec ses entrepôts mais pendant la 2nde guerre punique elle servira stratégiquement pour l’approvisionnement de l’armé romaine qui se trouvait en Ibérie.
En 211 avt JC Publius Cornelius Scipion par d’Ostie avec ses 30 quinquérèmes.

Mosaïque de la place des corporations maritime

Pendant la 1ere guerre civile, Marius le vainqueur des Cimbres et des Teutons débarque à Ostie avec une flotte de 40 navires, pille la ville, et tue une partie de ses habitants. Poursuivant son but de s’opposer au Senat, bloque l’approvisionnement de Rome.

Mosaïque de Poséidon

En 69 avt JC, des pirates brule les bateaux dans le port d’Ostie et pille de nouveau la ville. C’est Cicéron qui en 63 avt JC lance des travaux de réflexion des portes et des murailles. Lorsque l’on rentre sur le site d’Ostie on ne peut s’empêcher de comparer la via sur laquelle on s’avance avec la via Appia antiqua. Nous rencontrons des sarcophages le long du chemin qui mène à la place où siège la déesse de la victoire.

Place de la Victoire

Plus loin, nous découvrons les thermes et leurs mosaïques. La forteresse antique ne tarde pas à se montrer lorsque du théâtre notre vue parcours les vestiges de la cité. A coté du théâtre, des mosaïques annoncent la place des corporations. Nous avançons dans les ruelles de l’Ostie antique pour découvrir des tavernes où les anciens venaient se rafraichir, peut être même s’enivrer ;

Mosaïque des Thermes

Le forum se trouve au centre de la ville, non loin de la maison de diane. Partir pour Ostie c’est redécouvrir le passé latin qui imprègne notre civilisation.
On s’attend on détour d’une ruelle à voir surgir un Regulus de retour de Carthage qui nous saluerait de ses mots « virtus et dignitas ».

Maison de Epagathius

Sous le soleil du latium, on imagine parfaitement cette ville grouillant d’armateurs, de marins… on peut visionner les échoppes magistères et fonctionnaires régulant les chargements et déchargements, prélevant les taxes, gérant les diverses corporations.

Théâtre

Mosaïques des maisons des négociants

C’est sous Constantin 1er qu’Ostie perd son autonomie administrative et c’est à ce moment là que débute une lente décadence.

Via d'Ostie

Au 6eme siècle, pour affamer l’armée des byzantins de Bélisaire, les ostrogoth s’emparent du portus. 826 un raid de sarrasins occupe porto et Ostie et se servent de ces villes pour piller les environs de Rome, Pour conclure, cette ville mérite d’être découverte ou redécouverte car elle enchante notre mémoire européenne.



Luc Montcalm

lundi 25 juillet 2011

Gilles Chaillet – Dans la Rome des Césars

Gilles Chaillet – Dans la Rome des Césars



Quelles déesses ou muses purent inspirent Gilles Chaillet (dessinateur émérite de Vasco auteur du livre magnifique « Dans la Rome des Césars ». Chaillet nous fait découvrir tronçon par tronçon la Rome antique : la via Appia antiqum, la maison Adriana a Tivoli, l’Aventin, le capitole, le forum, le Transtevere, le Velabre, le mont Palatin, le Quirinal, etc… Avec un souci de détail et une précision hors normes, le livre de Chaillet possède de nombreuses illustrations, dessins, et photos qui nous laissent nous, les modeste lecteurs de son ouvrage, pantois !
Je conseille à chaque membre de Terre et Peuple désirant visiter Rome et ses environs de lire et d’étudier cet ouvrage qui devrait faire référence par sa consistance et son érudition. Chaillet dessine les nombreux plans de la ville en perspective et en couleurs. Au dos la page noir et blanc avec la légende qui l’accompagne, exemple : maison des Anicii près du temple de Camesnes au centre ville. (Capitole, forum, palatin).
D’autres dessins de Chaillet illustrent l’ouvrage et enchantent nos esprits décrivant la vie au temps de la Rome des Césars. Ce livre est indispensable pour tout amateur de la civilisation romaine.

Ceci doit être une amorce à une série d’articles écrits par un membre de Terre et Peuple Vivarais, en visite avec sa famille dans le Latium, la Campanie l’Ombrie et la Toscane.


Luc Moncalm

jeudi 2 juin 2011

Rando Terre et peuple Vivarais 2 juin 2011



Au coeur du Vivarais, se trouve le château de Pierregourde situé au dessus de St Laurent du Pape. La première mention de cette construction est faite dans un registre datant de 1217 énumère les rentes dues au seigneur du lieu. Ces rentes étaient en partie de la cire d'abeille. En 1325, nous retrouvons trace de Hugon IV, seigneur de Pierregourde, fils de Giraud du même nom. Les deux vallées sont convoitées dès le XIII ème siècle pas plusieurs seigneuries. Le nom de Pierregourde vient du latin petragorda : pierre de gord à cause de la nature friable du rocher. Au XIIIème, le comte du valentinois s'en empare mais doit reconnaitre le tenir de l'Eglise de Valence.
Par cette journée nous sommes allés rendre hommage à cette tour, à ce château, qui se dresse fièrement battu par les vents. Le temps était notre allié, n'ayant rencontré personne sur les chemins menant au site. Le soleil caché par les nuages ne nous brula point. Arrivés sur le point central du castrum, nous déjeunâmes après avoir chanté le chant de Fidélité jouissant du panorama environnant. Regrettant la destruction des murailles par le roi Louis XIII et le cardinal de Richelieu en 1622.