lundi 23 janvier 2012


Randonnée des 3 becs

En cette journée, le départ fut matinal, direction la forêt de Saoû pour se retrouver aux pieds des trois becs, magnifique mont du Vercors surnommé également « la dent de chat ». Le point de départ présente un agréable parc retraçant l’histoire conté par Maurice Burrus.
Nous voici tous réunis pour commencer cette journée au départ de l’auberge des dauphins située à 470m d’altitude, environ 1100m de dénivelé nous attendent. La motivation est au rendez-vous, l’envie de pouvoir admirer la vue est des plus attirante. L’ascension a commencé par le chemin cerné entre la magnifique forêt et les immenses parois rocheuses. Après deux heures de montée et quelques pauses pour s’hydrater, nous voici arrivés au virage du pas de l’âne situé à 1210m d’altitude, au pied du premier bec. L’attaque pour ce premier mont fut imminente devant une si belle immensité de la nature.

( premier bec )
Une demi-heure de grimpette en moyenne, pour une vue splendide et imprenable, l’on se sent rapidement que petit face à un tel décor. Le chemin se continua jusqu’au second bec pour le casse-croute, une bonne heure passé à profiter du cadre et du soleil pour se reposer.
( ascension du premier bec )

A l’occasion de l’heure du repas, avec les kamarades présents nous entonnâmes le chant de fidélité en l’honneur du neuvième anniversaire de la mort de Jordi Magraner assassiné dans les montagnes du Pakistan par des pachtounes talibans dans la nuit du 2 au 3 aout 2002.
( Jordi Magraner )

L’Oncle nous raconta son aventure sur les pas de Dani Dravot et Peachey Carnehan dans ce Kâfiristân décrit par Kipling dans la nouvelle « l’homme qui voulut être roi » : pour ceux que la lecture rebute, il existe un film du même nom avec Sean Connery et Mickeal Kane.
Après le chant de fidélité, s’imposait à nous « j’avais un kamerade » suivi « des oies sauvages ». Dans le vent des hauteurs, nous nous sentions imprégnés de la présence des kamarades qui ont rejoint par l’exemplarité de leur vie, la grande armée, celle qui ne meurt jamais et dont le souvenir vivace reste à jamais gravé dans nos âmes. Le vol continu des rapaces tournoyant dans le ciel, nous assurait de la présence des anciens, et le soleil irradiant nos corps imprégnait en nous
la force des lieux, la nature est violente, et nous sommes ses enfants …
( photo de groupe sur le second bec lors du repas )
La traversée continua dés lors jusqu’au troisième bec, pour malheureusement devoir emprunter le chemin du retour.

( second bec )
( troisième bec )

Les sentiers du retour nous ont conduits à travers bois et roches pour découvrir le refuge des Girards , un endroit calme et paisible où se sont certainement déroulés de grands moments de camaraderies et convivialités. L’on continua notre route pour retourner au parc du point de départ. Les instants nous ont bien profités pour chanter entre camarades et admirer la nature.
Pour nous la randonnée est un moyen de s’évader en se libérant l’esprit face à la beauté de la nature, c’est un moment convivial où l’on peut converser entre camarades et apprécier chaque instant. Si cela vous intéresse de pouvoir partager ces moments avec nous, il est possible de pouvoir nous contacter en s’adressant aux membres de ce blog.

vendredi 13 janvier 2012

La jeunesse Bundisch





Impression d’Atalante sur La jeunesse Bundisch en Allemagne, au travers de « Die Kommenden » (Janvier 1930-Juillet 1931)

Début 1930 : L’après-guerre est rude pour les vaincus. Il est dur de redonner du travail aux jeunes chômeurs, et le système est appauvri par le traité signé avec les « Alliés ».
Mais la jeunesse allemande, plus connue sous le nom de Jeunesse bundisch, héritière du mouvement des « Wandervögel », proteste contre la pensée bourgeoise et souhaite un retour à la nature. Cette génération d’ « entre – deux - guerre » aspire à une nouvelle Allemagne. La revue Die Kommenden (ceux qui arrivent) retrace cette époque turbulente et novatrice.
C’est dans une brève période, Janvier 1930-Juillet 1931, que la Jeunesse bundisch prend son destin en main en créant de nombreux groupes, que l’on appelle des Bund. Bund, de son adjectif bundisch, peut être traduit en français par le mot « ligue », mais il représente bien plus dans le cadre de ces communautés. On l’associe au « lien » qui unit l’ensemble des personnes d’une même communauté. Elles sont soumises aux mêmes règles et aux mêmes devoirs.
Certains Bund, tel que la Deutsche Falkenschaft a un côté plus artistique, liant l’activité musicale, l’approfondissement de l’histoire et de la poésie allemande, ainsi que l’exposition de peintures. D’autres associent le Bund non pas à un travail culturel, mais à une activité politique, c’est le cas des Adler und Falken.
Tous liés au nationalisme, les groupes se partagent les nationaux - bolcheviques, les nationaux – révolutionnaires, et bien sûr les nationaux – socialistes. Ce critère politique engendre parfois quelques tensions au sein des Bund, résultant par une dissolution ou par une révision des principes du mouvement.
Le mouvement Artamanen parvient très bien à associer le travail de la terre et la pensée politique. Il privilégie la protection de l’agriculture allemande afin de lutter contre l’immigration en masse de travailleurs polonais en Allemagne de l’Est. Ayant comme chef du Bund des dirigeants de la N.S.D.A.P, mouvement national-socialiste, le Bund fut pris d’intérêt particulier pour « l’idéologie de la terre et du sang » et la création d’ « une meilleure race allemande ». D’après les mots de Holfelder, ancien chef du Bund, « nous devons créer une nouvelle noblesse paysanne, qui ne se distingue pas par des droits particuliers, mais au contraire par des devoirs. »
Le cœur de la revue Die Kommenden reste fidèle au nationalisme qui la précédé et parait des articles en relation avec toutes les sortes de Bund. Malgré cette fidélité, certains auteurs montrent leurs côtés bolcheviques du nationalisme. Ces dérives sont vite effacées par une réorientation d’un nationalisme plus « classique » du journal.
« Nous saluons le sang que la bataille n’a pas consumé entièrement, mais transformé en ardeur et en feu ! Ce qui là, n’a pu être détruit sera accru par tous les autres combats. Nous saluons ceux qui viennent, en qui doit se lier une plus grande profondeur à la vieille dureté ! La marche est en cours, bientôt les rangs seront serrés. Nous saluons les morts, dont les esprits exhortant et questionnant se tiennent devant notre conscience. Non, vous ne devez pas être tombés en vain ! Allemagne, nous te saluons. » Ernst Jünger
( Photos noir et blanc : Tirées de collection privées, INTERDITES A LA REPRODUCTION )

mardi 3 janvier 2012

La naissance de la Russie-Puissance



La naissance de la Russie-Puissance
Parler d’un grand pays, ou la tradition des Césars demeure ancrée encore aujourd’hui mais dans un sens perverti du jeu occidentalisé n’est certes pas de trop, et réveille même une sorte de nostalgie pour un Russe qui n’a pas connu l’Empire de ses ainés, mais a juste eu la chance de naitre au milieu des ruines d’un colosse qu’on dépiécait à la va vite… C’est-à-dire vivre en pleine époque des années 90 après la pérestroïka et son chaos, reléguant la Russie au rang d’un pays du Tiers-Monde, l’ouvrant à la concurrence déloyale des grands prédateurs financiers à laquelle elle n’était jamais vraiment habituée, faute de connaitre le « bon » régime. Mais le plus grave est arrivé : sur les cadavres des défenseurs de la Maison des Soviets, parsemant le sol autour et dans celui-ci, on allait instaurer un régime inféodé aux intérêts atlantistes pour en fin de compte mettre en danger ce que depuis tant de siècles les pionniers sibériens, les cosaques, les tsars-césars, les hommes libres et patriotes ont tant mis d’efforts à mettre sur pied : l’UNITE RUSSE ! Entendez-bien ce terme, l’unité, car sans lui la Patrie, la Terre russe n’est point vaccinée contre les virus qui la menacent depuis sa fondation.
Je ne fais pas ici de l’Histoire. Des ouvrages spécialisés sur la Russie pullulent, il suffit de choisir celui qui vous tient à cœur. Non, chers lecteurs-rices, j’ai décidé de vous faire visiter cette partie à couper l’haleine (qu’est l’unification des terres russes et les conquetes faites par ce peuple) en vous montrant le role fondateur des figures comme Ivan le Terrible, le chevalier Evpati Kolovrat, ou bien des cosaques, du Don en particulier, sans oublier Pierre le Grand, quoique l’on pense de lui.
Donc commençons !
SAINTE RUSSIE : période commençant des invasions tataro-mongoles, jusqu’au règne de l’Ivan Grozny (le Terrible), qui vint au trône en 1547. Beaucoup de temps de troubles, désunions, zizanies de clans, etc… Vers le XIIIe siècle, la Rus (=ensemble des terres slavo-russes) est à l’apogée de ses divisions. L’énorme invasion de la Horde d’Or a parachevé la chute de l’étatisme d’antan, de même que la fin de l’époque de la Rus Ancienne (=terres slavo-russes unies auparavant sous une même tutelle !).
Des batailles ont lieu et peuvent être fatales : c’est le cas de la première bataille de la fleuve de Kalka lorsque les troupes russes ont été battus par le khanat. 15 ans plus tard c’était le déluge tataro-mongol sur la Rus ! Les guerriers de khan Baty, petits-fils de Genghis-Khan, en 1237 conquiert la principauté de Riazan, puis les voisins de cette dernière partagent le sort… Tout allait très vite. C’est à cette époque qu’est apparu un homme –Evpati Kolovrat, un Héros de son Peuple qui n’a pas su rester les bras croisés devant les pillages et les tueries des occupants sur sa Terre, qui n’était pas pour lui associée à la défense d’un tel ou tel kniaz-cheffaillon et à l’oriflamme de sa principauté natale, mais de TOUT son Pays –Rus et Elle seule ! Avec seulement quelques dizaines de combattants il a rattrapé le corps expéditionnaire du khan, composé de milliers de soldats… une mission-suicide pour venger les maisons brulées, les femmes violées et l’indépendance volée de la Patrie. Ils sont tous morts bien sur sauf quelque uns (relâchés par Baty qui a été conquis par la bravoure de Kolovrat et des Siens, il a même dit à son entourage qu’il voudrait bien qu’un guerrier tel que lui servirait « près de son cœur », mais il était trop tard… Et puis le combat était gagné pour de nouvelles générations faisant d’Evpati Kolovrat un martyr de la Cause Russe qui est évidemment parti à Irii, même s’il a vécu à l’époque chrétienne (le Paradis dans la mythologie slavo-russe).
Le sacrifice d’Evpati Kolovrat n’a pas été vain puisqu’on se souvient de lui encore aujourd’hui, meme dans les chansons hard-rock ou hardteck destinées à la jeunesse enracinée ! ;)
Et plus loin oui ! Maintenant faisons un petit saut dans le temps, tout en pensant à Kolovrat. Nous sommes après le sanglant affrontement du 8 septembre 1380 de champ Koulikovo, quand l’armée de khan Mamai a été battue en brèche. Les terres russes commencèrent dès lors à se consolider entre elles. Même les vielles guerres féodales de la première moitié du XVe s. entre le petit-fils de Dmitri Donskoi, Vassili II Le Sombre (1425-1462) et son oncle Youri Dmitrievitch, puis avec ses fils Vassili et Dmitri – tout ça n’a pas pu arrêter le processus de stabilisation enfin venue après la défaite des descendants de ce qui restait des miettes de la Horde.
Maintenant on ne devrait pas aller à la capitale de la Horde d’Or pour qu’ils choisissent les princes des terres. Cette dernière est en crise et éclatée à son tour, plusieurs khanats sont présents. C’est à Moscou qu’il importait désormais le rôle de décideur. Entre temps, le fils de Vassili II, Ivan III (1462-1505), en continuant la politique unificatrice de son père a rattaché à Moscou non seulement les principautés voisines mais également a supprimé l’indépendance des républiques boyardes et démocratiques de Novgorod et de Pskov en les faisant partie de la Rus Moscovite. Le mariage en 1472 d’Ivan avec Sophia Paléologue, nièce du dernier et défunt empereur byzantin qui est mort en 1453 lors de la prise du Constantinople par les Turcs.
Ivan le Terrible, fils de Vassili III a été le premier de prendre le titre du tsar, en référence aux Césars. Du début de son règne on compte officiellement dans l’Histoire russe la période de la Moscovie tsarine. Mais c’est là que les limites géopolitiques de la Rus se prolongent jusqu’au khanat du Sibérie, un ex-morceau de la Horde d’Or. Ivan a grandi au milieu des humiliations de son entourage boyard, et n’a jamais rien pardonné à personne –lorsqu’il a grandi tous les détracteurs de lui et de sa famille ont été sévèrement châtiés. Puis on connait Ivan le Terrible comme le protecteur de l’Eglise orthodoxe sur laquelle il s’est appuyé pour asseoir son autorité spirituelle. Par contre, dans la deuxième partie de son règne, fin 50-s-1560, le tsar s’est mis en froid avec ses conseillers et les tracasseries sont nées. Il rêvait d’être le monarque absolu, en prenant lui-même ses propres décisions. Les divergences par rapport à la guerre de Livonie ont submergé le tout : en 1558 la guerre a été déclarée à l’Ordre de Livonie qui avait les terres baltes. L’Ordre s’est écroulé mais ses terres ont été récupérées par la Lituanie, la Pologne et la Suède avec lesquels la Russie a guerroyé jusqu’en 1583. La situation n’allant pas au bénéfice des Russes, Ivan partagea le Pays en deux, entre zemschina et opritchnina cette dernière étant composée de corps francs semant la terreur parmi les traitres mais aussi parmi la population. Le but étant de rétablir l’ordre en chassant l’ennemi intérieur. En 1571 il abolira l’opritchnina car il les juge inefficaces et la pression de l’Eglise s’est manifestée. Certains historiens considèrent l’Opritchina comme un délire réalisé d’un tsar fou, précurseur de la Smouta, Temps des Troubles qui va voir l’unité de la Russie sérieusement mise à l’épreuve –il a tué son propre fils en ouvrant ainsi la crise de la succession !
Allez, un saut dans le temps et nous retrouvons le très néerlandophone Piotr I ou Pierre le Grand, qui, avec sa Grande Délégation a parcouru l’Europe pour s’imprégner de divers expériences et « moderniser » la Russie à son retour, profondes bouleversements sociaux garantis… Religion, habillement, language, peuplement (il fait venir des occidentaux), etc., etc… Personne ne savait qui il était, car il s’était déguisé en simple travailleur. Pierre profitait de ses escapades pour voir le fonctionnement des organismes publics là ou c’était possible –ainsi en Angleterre, bien dissimulé derrière une vitre, le futur réformateur du Pays écoutait les discussions interminables de la réunion des deux Chambres –celle des Lords et celle des Communes. A l’occasion il a dit que « C’est marrant d’écouter lorsque les sujets disent à leur souverain la vérité ; c’est ça qu’il faut prendre aux Anglais. » . Tout en évoluant dans les années la Russie de Pierre le Grand a laissé des traces posthumes ; elle n’est jamais devenu une monarchie démocratique à l’occidentale, mais plutôt semblable à une royauté asiatique barbare et rebelle. La dite « modernisation » de Pierre le Grand a certes donné ses fruits en dotant la Russie d’une flotte, la mettant en concurrence avec la Suède inquiétée sur son terrain de prédilection, bâtissant sa nouvelle capitale St-Petersburg. Mais le peuple russe lui-même est resté rural au fond de lui-même. L’unité ici n’a pas été réalisée dans sa totalité. L’unité géopolitique oui, mais pas l’unité avec le Peuple qui n’a pas toujours compris les réformes étrangères à son mode de vie quotidien.
Le Peuple, lui, a plutôt été incarné dans le rôle de la naissance de l’Empire Russe par les Cosaques, ceux du Don nous intéressant ici plus que les Ouraliens ou ceux de Terek, plus à titre d’exemple que d’autre chose –pas de développements inutiles –pour le reste, allez chercher dans les ouvrages compétents !)) Cinq siècles les Cosaques du Don ont servi les tsars et les Empereurs russes. C’est ici, sur le fleuve Don que s’était formée l’armée la plus puissante des protecteurs libres des frontières étatiques Déjà Slaves et Scythes passaient par leurs contrées dans les temps anciens, sans compter les bataillons de Sarmates, de Huns, et d’Italiens (sic !), ainsi que d’Ottomans attaquant la région plusieurs fois, refoulés toujours et encore par ces défenseurs de la société ancrée dans les traditions de leurs Pères. Oui, c’est aux Cosaques du Don qu’on doit en partie l’achèvement de l’expansion russe dans le Sud et de la stabilisation territoriale du pays.

Alors ne m’en veuillez pas ami –es, si je suis un esprit libre et intégralement anticonformiste il est vrai, mais je dois clore ce resplendissant article par un constat : et Ivan le Terrible, et Pierre le Grand et les valeureux ancêtres des Cosaques du Don, sans parler du brave Evpati Kolovrat, mort pour ses idées et les Siens – TOUS ces personnages doivent bien accueillir là-haut les derniers défenseurs de la Maison des Soviets tombés en héros en 1993, derniers rêveurs d’une autre Patrie possible, les clivages politiciennes mis à la poubelle, tous unis contre la clique eltsinienne de l’époque… 1993 c’était pareil qu’au temps de Kolovrat, sauf que cette fois-ci l’unité russe s’est défendue les kalachnikovs à la main.
R.I.P. aux héros. Honneur aux morts pour l’unité de la Russie.