mardi 28 août 2012

Balade au détour de Crussol


Ce matin même, le rendez-vous était donné au détour du château de Crussol. Le point de départ nous réunissait au nombre de neuf, pour aller balader sur les crêtes.

Un temps doux mais nuageux nous accompagnait dans ce plaisir de promenade, discussions  et rires se partageaient le long du chemin. Une pause s’effectua au château alors que la pluie commencée à être présente.

 
 
Le retour se dessinait sous la pluie à travers les chemins forestiers et le long des parois rocheuses qu’entourent  les crêtes, pour ainsi achever cette matinée jusqu’à notre point de départ.

Une simple promenade agréable sans trop d’efforts qui permet simplement de réunir quelques camarades dans le partage d’une activité, autant qu’avec de l’amusement que de la détermination à chercher à transcender son corps dans l’effort.
( Photo du château de Crussol, source internet )

vendredi 24 août 2012

Hommage à cet homme


Voila un an déjà que nous nous sommes réunis rendant Hommage à cet aventurier qu’était Jordi Magraner, l’année dernière les trois becs s’imposaient devant nous et ce 3 août, le sentier menant jusqu’au château de Pierre-gourde nous guidait pour cet hommage.

Ce matin là, le départ était prononcé au levé du soleil au nombre de huit kamarades, dont les âges s’étendaient de 17 à 71 ans ce qui laisse montré la force de chacun pour rendre hommage à un kamarade autant qu’un ami pour certains.

Nous entamâmes cette randonnée à travers les bois, sur des sentiers déjà bien empruntés, où chacun pu entamer des discussions sur des thèmes libres de toutes ingérences se laissant guider par ces pas, les divers thèmes abordés, les individualités. Nombres de faits de sociétés furent au gout du jour, également des nouvelles de l’empire.

Les sentiers se poursuivaient à travers des passages étroits, au dessus de rivières, le long de chemins goudronnés, ou travers certaines propriétés reculées. Les montées se dessinaient devant nous et nous poussaient à l’effort pour encore mieux prouver nos valeurs face à la difficulté. Des chants étaient sifflotés tout au long de cette première partie tout en s’hydratant à chaque pause méritée.

Le château en vue, quelques centaines de mètres nous séparant, nous avons entamé la montée finale.

 

Une fois au centre du château, sur une pierre fouetté par les vents nous entonnâmes le chant de fidélité, un texte écris par un de nos amis marqua l’instant, je vous retranscrit celui-ci :

« Jordi nous a quitté, il y a 10 ans. C’était au début d’un mois d’août 2002. Assassiné par les Taliban.

Catalan de Valencia où il retournait régulièrement à l’occasion des fêtes de Fallas, Jordi grandit en France, dans la Drôme, sans jamais oublier ses racines.

Grand connaisseur du monde animal, herpétologue reconnu, il défendit sa conception païenne de la nature au sein de nombreuses associations rhône-alpines.


Habité par une idée de la grandeur que l’époque et l’Europe ne permettaient plus, il s’en alla chercher l’aventure et la réponse à quelques questions fondamentales dans la zone sauvage et troublée de l’Asie centrale. Plus précisément l’Hindou Kouch, où, lancé sur les traces des Hominidés reliques, il découvrit le peuple kalash, ultime vestige des migrations indo-européennes et derniers païens de cette région du monde, vivant sous la menace d’un islam arrogant et d’une modernité déstructurant.

Convaincu que le destin des Européens était lié de façon mystique et profonde à cette poignée d’hommes et de femmes restés fidèles à leurs dieux anciens, il décida de s’installer dans ces vallées montagneuses perdues et de vivre à leurs côtés. Il récolta des fonds, s’engagea auprès des autorités locales et monta l’ambitieux programme des Conteurs de la tradition, afin d’éviter la césure entre les générations.

 
Un activisme qui ne fut pas du goût des musulmans les plus intransigeants. Exposé comme jamais dans une zone bouleversée par les agissements d’Al-Qaïda et les aveugles ripostes américaines, Jordi fut éliminé sur ordre du commandement taliban, bien décidé à s’accaparer les zones frontalières et à mettre aux pas les infidèles.

Jordi n’était pas vieux quand il disparut. Mais il eut la vie qu’il s’était choisi, et c’est aujourd’hui une chose rare et précieuse.

Ishpata baya ! Salut à toi, frère ! »



 
Le texte terminé nous lançâmes au vent trois Europe jeunesse révolution avant d’entonner les oies sauvages et j’avais un camarade.
 


Le temps était venu pour nous de manger un petit casse-croute pour reprendre quelques forces tout en nous remémorant quelques souvenirs avant de repartir pour le retour jusqu’à notre point de départ, nous passâmes par des sentiers le long de foret tout en croisant des familles.

La chaleur se faisait de plus en plus grande car midi approchait et plus que quelques kilomètres nous séparés de notre arrivée. Une heure de marche environ nous attendait, nous redoublions d’effort autant les uns que les autres tout en s’imposant quelques pauses pour boire.

Retrouvant notre point de départ sur les hauteurs du village, nous avons admiré la vue et partager quelques explications sur le paysage du coin, avant de finir la randonnée a travers les ruelles étroites de ce village de caractère.