lundi 8 avril 2013

LES COSAQUES, la jeune garde enracinée

                                              
cosaques zaporogues avant....

En Russie et dans le monde slave on les connait bien. Leur renommée a été renforcée par-delà les océans. Cosaques du Don, de l'Oural, de Kouban, de la Volga, sans oublier les Zaporogues ou de Terek et bien plus loin encore. Quoique l'on pense de ces aventuriers, ce sont eux qui ont imposé la vision slavo-russe du combat et de la vie - etre libre partout et sous n'importe quel "maitre"... meme en exécutant les ordres des tsars ou des princes parfois étrangers. Le cosaque Ermak Timoveevitch se noyant dans le fleuve Irtysh en ouvrant l'épopée sibérienne, tragique et glorieuse, le colonel blanc Daniil Pavlovich Dratsenko en 1918 gagnant la main de fer aux Tchétchènes, en environ 18 jours, ne faisant aucun prisonnier, les cosaques rouges comme Tchapaiev ou ceux guerroyant en Pologne avant le déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale - tous unis dans l'idéal cosaque, n'importe leur profil.
Etre cosaque c'est s'émanciper des contraintes de l'armée classique, meme en servant à ses cotés. Les premiers cosaques étaient souvent des marginaux, des exclus, des bagnards enfuis, souvent des paysans sans terre etc. Mais toujours unis face aux ennemis. De tous les époques les unités cosaques ou bien leurs krougs (cercles) avaient une large part d'autonomie accordée par leurs supérieurs... que les cosaques avaient du mal à reconnaitre, tant ils étaient bien patriotes, mais pas attachés à un souverain. Sauf leur ataman, qui avait plutot une valeur symbolique de "chef" sans l'etre au sens plein du terme. Il pouvait etre destitué par les cosaques à des éléctions, sortes de conseils, s'ils s'aperçevaient qu'il ne remplissait pas son role de gestionnaire de leur communauté pas seulement guérrière mais aussi populaire. Car sur le Don ou sur la Volga, ces braves vivaient  dans les stanitsa, villages cosaques, ou leurs familles étaient installées et leur mode de vie ancré depuis la fin des bogatyr (chevaliers russes) (- Ilya Mouromets, Aliocha Popovitch, Dobrynya Nikitich - les trois héros-chevaliers évoqués dans les bylini, les légendes populaires du peuple russe), leurs ancetres qui étaient  souvent gardes-frontières communautaires comme eux.

....et cosaques maitenant!COSSACKS NOT DEAD!!!
Cossaks Not Dead ! Les Cosaques Ne Sont Pas Morts - Présents dans nos esprits! De Grozny à Marseille.
 Et si je vous parle des "hussards noirs" ça ne vous dira rien, sauf ceux de la IIIe République. Non, c'étaient des soldats de D.P.Dratsenko (cité plus haut), les plus barbares, parmi lesquels les cosaques étaient présents. "Hussards noirs" - extrait d'un chant militaire entonné par des vaillants du colonel russe, véritables réprouvés qui n'avaient point froid au yeux. Dratsenko! Un nom de fer et de sang, qui a fait trembler toute la Tchétchénie en moins de trois semaines. Un colonel fatigué qui a fini sa vie en Yougoslavie. Peu d'hommes pensaient se faire respecter par les fiers montagnards qui s'alliaient à des Turcs et agitaient déjà la région. Avec sa cohorte de cosaques, Dratsenko a essaimé ce Caucase inhospitalier, ou à chaque veilleté de résistance le feu était mis à des aouls (habitations) et tout était brulé sans pitié. Les hommes revenaient aux instincts de leurs ancetres - pour survivre il fallait parler le meme langage que l'ennemi. Et pour cause: l'effet était atteint et les pourpalers entamés.
 
Colonel dratsenko                            
  Colonel Dratsenko , portrait de l'époque de la Guerre Civile. Une autorité auprès de ses cosaques et soldats.

Les cosaques ont tantot été des esprits chaotiques, se rebiffant contre toute autorité, tantot des serviteurs d'une armée. Mais toujours une jeune garde dotée d'une conscience ethnique et sociale.
GLOIRE AUX COSAQUES!

LE P'TIT RUSSKOFF

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